De la réparation de bateaux aux cuirs des cabriolets
C’est en famille qu’il est arrivé dans le Finistère au mois de février 2020, au Poder à Plouégat-Guérand. Sébastien Godart n’avait alors pas encore comme objectif de monter sa propre affaire, mais d’occuper un poste de salarié dans une entreprise de réparation de bateaux.
C’était compter sans la crise sanitaire qui a touché la France et le monde entier, mettant tous ses projets à l’arrêt. Mais l’artisan, qui exerçait jusqu’alors dans le Nord-Pas-de-Calais, décide de rester quand même dans la région.
Avec 20 ans d’expérience en tant que cordonnier bottier et sellier garnisseur, les petits services qu’il rend durant le confinement rencontrent un franc succès, et il est aussi bien appelé pour réparer les chaussures de la voisine que pour donner une deuxième vie aux cuirs des voitures que les concessionnaires lui confient.
La création de l’entreprise « Le sellier du cabriolet »
Sébastien Godart décide alors de profiter de la demande croissante apportée par le bouche-à-oreille pour se lancer et créer sa propre entreprise. C’est ainsi que naît « Le sellier du cabriolet », dans un corps de ferme de Plouégat-Guérand.
Depuis, il s’est pris de passion pour la rénovation des voitures de collection, et a notamment restauré de fond en comble une Jaguar XJS de 1992. Sa spécialité : remettre à neuf les pièces qui ne sont plus disponibles sur le marché. Il travaille avec une imposante machine à coudre industrielle et puise son inspiration dans les photos, qui lui servent d’archives pour recréer l’intérieur originel de la voiture, ou du moins s’en rapprocher.
Sébastien Godart aime tout particulièrement travailler les cuirs des cabriolets de luxe, mais rénove également des intérieurs de bateaux, des capotes en cuir de voitures récentes, des fauteuils, des attelages pour chevaux, et même des auvents de camping-cars.
Le cuir est en effet l’une des spécialités d’un sellier garnisseur, mais celui-ci est amené à travailler tous les matériaux souples comme le tissu, l’expansé, la mousse ou encore la bâche.
Par Mathilde , le 31 juillet 2020