Une reconnaissance pour la boulangerie de Vendrennes
Pour les deux artisans boulangers-pâtissiers, Jean-Michel et Charly Guignard, le label Boulanger de France est à la fois une reconnaissance et un gage de qualité pour leurs clients. Lancé en janvier par la Confédération nationale de la Boulangerie-Pâtisserie française (CNBPF), ce label distingue les artisans boulangers des industriels et des chaînes.
Même si légalement, seule une boulangerie dans laquelle le pain est fabriqué et cuit sur place, sans être congelé ou surgelé, a le droit d’utiliser cette appellation, la multiplication des terminaux de cuisson et des chaînes, parfois baptisés « points chauds », crée une confusion chez les consommateurs. De plus, certaines chaînes fabriquent seulement le pain et achètent les viennoiseries et les pâtisseries, ce qui leur permet tout de même de bénéficier de l’appellation « boulangerie ».
Pour obtenir ce label, les deux frères gérants de la Brioche de Vendrennes ont dû signer une charte comportant des engagements sociétaux, des engagements de fabrication, de santé et d’hygiène, mais aussi d’accueil et d’accessibilité.
Ils ont été audités par un cabinet indépendant, venu s’assurer que la boulangerie remplissait les critères d’attribution du label. La Brioche de Vendrennes a obtenu, à l’issue de cet audit, la note de 15,4 : un très bon résultat impliquant quelques points à améliorer. Il s’agissait notamment pour les deux artisans de diminuer un peu le pourcentage de sel utilisé dans leur pâte, d’avoir davantage recours aux matières premières locales et de mieux contrôler les températures.
Ce label Boulanger de France apposé sur leur vitrine est un réel atout pour l’image de marque de leur commerce.
L’objectif du label Boulanger de France : revaloriser et protéger la profession
Le label Boulanger de France est exigeant : pour l’obtenir, les artisans boulangers doivent, conformément au décret n° 93-1074 du 13 septembre 1993, pétrir, façonner et cuire leur pain sur le lieu de vente, sans qu’il ait été congelé ou surgelé à aucune étape de sa fabrication.
Mais la CNBPF a choisi d’aller plus loin, en exigeant la même chose pour la viennoiserie (croissant, pain au chocolat, brioche, pain au raisin et pain au lait), la boulangerie pâtissière (galette des rois, éclair, religieuse, Paris-Brest, flan, chausson aux pommes, tarte aux fruits et millefeuille) et la boulangerie restauration ou snacking (quiches, pizzas et sandwichs).
L’objectif est de permettre aux artisans de préserver leur part de marché face aux industriels. Actuellement, les boulangeries traditionnelles détiennent 55 % du marché français, tandis que les chaînes et les boulangeries industrielles en détiennent 45 %.
Les artisans boulangers-pâtissiers souhaitant obtenir ce label doivent se manifester auprès de la CNBPF pour demander leur certification, moyennant un audit et une adhésion comprise entre 310 et 620 € pour deux ans.
Par Pierre , le 31 juillet 2020