La Flying Table, une table conçue pour les petites surfaces
L’architecte Jean-Christophe Petillault et son cabinet JCPCDR Architecture le savent bien : dans les petits logements urbains, le moindre espace supplémentaire est appréciable. L’idée de la Flying Table lui est venue alors qu’il travaillait sur plusieurs projets de réaménagements de bureaux à Paris, dans le but de rendre les espaces plus adaptables.
« En raison des espaces exigus dans notre ville, il est très important que les pièces restent polyvalentes et puissent être utilisées à de multiples fins », a expliqué Jean-Christophe Petillault dans une interview accordée au site Dezeen.
Dans le cas des bureaux par exemple, les salles de réunion ne sont utilisées que ponctuellement, mais occupent tout de même une part non négligeable de la surface totale. Équipées de meubles comme la Flying Table, elles pourraient être polyvalentes et libérer de l’espace, si précieux dans les grandes villes.
C’est aussi le cas chez les particuliers, notamment les urbains qui se sont sentis particulièrement à l’étroit durant les longues semaines de confinement. Disposer d’une grande table servant à la fois de bureau, de table à manger, de table basse et de plan de travail, et récupérer cet espace en remontant le meuble au plafond permettrait de gagner une surface considérable.
Comme le précise Jean-Christophe Petillault, « de toute évidence, ce problème n’est pas exclusif aux bureaux et nous avons le même besoin de souplesse dans nos foyers. Je voulais concevoir une grande table qui pourrait servir à de multiples fins et s’adapter à des situations très diverses. »
Une table suspendue à des ceintures de sécurité
La Flying Table, une grande table en chêne, est suspendue à quatre ceintures de sécurité, qui sont elles-mêmes attachées à un élément d’amarrage fixé au plafond. Les ceintures sont enroulées autour d’un moteur de volet roulant télécommandé, qui permet de descendre progressivement la table à la hauteur souhaitée.
Elle peut être utilisée avec ou sans ses quatre pieds rétractables, selon l’usage qui en est fait. Il est par exemple possible de travailler debout, avec la Flying Table encore maintenue par les sangles. Dans le cas d’un usage plus classique, pour dîner par exemple, les pieds peuvent être dépliés et les sangles de sécurité détachées et remontées jusqu’au plafond.
Le système d’amarrage au plafond dispose d’un éclairage intégré qui apporte une dimension décorative.
Reste que cette table volante n’est pas encore pour toutes les bourses : prévue pour être produite dans un premier temps à seulement 100 exemplaires, il faudra compter entre 7 000 et 10 000 euros pour se l’offrir. L’architecte Jean-Christophe Petillault espère avec le temps pouvoir abaisser son coût en la produisant en plus grande quantité.
Par Pierre , le 18 août 2020